BonjourVoici une petite histoire qui s'est déroulée le vendredi 18 octobre.
Je suis intervenu pour mettre en sécurité un grand vitrage qui menacait de tomber, après un petit incident sur le site de Chateau Laroque à Fontanés.
Travaillant à trois mètres de hauteur sur échaffaudage, j'ai pris peur en entendant plusieurs coups de fusils à quelques mètres de ma position.
Des chasseurs, équipés de casquettes rouges posées sur ce qui leur sert de têtes, étaient en poste dans les vignes très, très proches.
4 rabatteurs et 3 chasseurs postés, réalisaient une battue, ce qui est interdit dans les vignes, sauf pour le gros gibier.
Les trois chasseurs postés ouvraient le feu sur un jeune perdreau ayant pris son envol.
Tirs croisés des chasseurs, le perdreau passera entre les plombs sans être touché. Très appeuré par le vacarme et sans doute par le sifflement des plombs passés très près, le volatile viendra se poser à quelques mètres de l'échaffaudage.
Nous arrêterons de travailler et réconforterons l'animal en lui parlant doucement, en sifflant .
Après 10 minutes d'échange, l'animal ne nous tournera plus le dos et nous fera face, nous regardant dans une position plus confortable.
Mais les chasseurs ayant vu la direction qu'avait pris le perdreau, se dirigent maintenant vers nous.
Nous déplacerons alors l'échaffaudage, installerons un périmètre de sécurité plus important, et protégeons de leur vue le volatile, en scotchant du polyane devant lui sur une longueur de trois mètres.
Les casquettes rouges passeront devant lui sans le voir. L'animal restera à moins de trois mètres de nous pendant toute la journée. Le travail fini, nous devons repartir et laisser le perdreau, toujours sur son perchoir, avec un petit pincement au coeur.
Petite histoire qui aura laissée la vie sauve à ce volatile, pour une journée au moins.